La maison de Jean-Baptiste Bernard ou Maison Champollion, notaire royal, se présente comme un gros ensemble, construit à proximité de la sortie est du bourg. Un logis et d'importantes dépendances d'une facture particulièrement soignée...
S'organisent autour d'une vaste cour intérieure fermée par deux portails.
Le premier, majestueux et cintré, avec porte charretière à deux vantaux à panneaux et porte piétonne donne sur la rue, l'autre, plus sobre, ouvre sur les jardins en terrasse.
Le logis, à trois niveaux d'habitation sur la rue et seulement deux sur la cour, est desservi par un bel escalier dont les volées droites sont constituées de marches monoxyles avec de gros nez de marche arrondis, ce qui est relativement rare.
Au pied de l'escalier qui fait saillie sur la façade arrière, le linteau de la porte d'entrée est orné du chronogramme 17.I.B.B.57 représentant les initiales de Jean-Baptiste Bernard encadrées par la date d'une des campagnes de constructions.
Un accès direct depuis la rue à une cave voûtée située sous le bâtiment (et accessible aujourd'hui uniquement par l'escalier intérieur) a été repéré lors du dernier ravalement.
Une observation attentive des façades et des charpentes révèle que, malgré son apparente unité, le bâtiment principal a été bâti en plusieurs étapes. Les baies aux linteaux délardés en arc segmentaire portent la marque du XVIIIème siècle.
Côté rue, elles ont perdu leurs grilles de protection pour permettre la pose de volets extérieurs.
Comme sur de nombreuses maisons de notable, la haute toiture est ornée de beaux épis de faîtage. A l'intérieur, le bâtiment comprend plusieurs plafonds à la française ; une vaste salle, aujourd'hui subdivisée, conserve une imposante cheminée au revers de laquelle le mur de refend est évidé pour permettre de réchauffer la pièce appelée "poêle" située à l'arrière.
Un tel dispositif est fréquent à cette époque dans les maisons de notables comme dans les fermes.